Le site internet officiel du doublage au Québec !

Questions Réponses

Voici les réponses aux questions qui nous sont le plus souvent posées. Avant de nous écrire, veuillez prendre soin de consulter cette liste. Vous y trouverez peut-être l'information désirée...

1. La formation

2. Les techniques du métier

3. Les voix des comédiens-doubleurs

4. Vidéocassettes, DVD, BLUE-RAY et diffusions télé

5. Questions générales et demandes spéciales


(1.1) J'ai toujours été fasciné par ce métier. J'aimerais bien y tenter ma chance. Quelles sont les conditions requises pour faire du doublage?

Avant toute chose, vous devez être comédien. Le doublage est une spécialisation qui s'adresse aux acteurs professionnels. La première étape consiste donc, si ce n'est déjà fait, à acquérir une formation complète de comédien (interprétation, improvisation, diction, lecture, chant, etc). Plusieurs écoles reconnues offrent une telle formation au Québec (Conservatoire d'art dramatique de Montréal, École nationale de théâtre, etc.) On y est admis par processus d'auditions et le programme dure environ trois ans.

Deuxièmement, vous devez maîtriser le français dit "international". La diction doit être irréprochable. À l'exception de rares cas (la série "Les Simpson" par exemple), les productions doublées au Québec se font dans un français qui doit être exempt d'accent local.

Troisièmement, vous devez maîtriser la lecture "à première vue". Les comédiens-doubleurs doivent travailler très vite et jouer, de façon juste et nuancée, un texte qu'ils découvrent pour la première fois sur le plateau.

Finalement, vous devez être membre en règle de l'Union des artistes. Vous trouverez les conditions d'admissibilité sur le site Web de l'UDA.

(1.2) Je suis membre de l'Union des artistes et je possède une certaine habileté à m'exprimer derrière un micro. On dit de moi que j'ai une jolie voix et un talent d'imitateur.Puis-je faire du doublage?

Mais êtes-vous comédien? Trop de gens s'imaginent qu'avoir une jolie voix suffit pour doubler un acteur. Or rien n'est plus faux. Vous devez avant tout avoir un talent d'acteur. Une belle voix suave peut être agréable à écouter le soir au coin du feu, mais ce n'est certes pas suffisant pour pratiquer le métier de comédien-doubleur. Quant à l'imitation proprement dite, c'est une toute autre discipline qui n'a rien à voir avec le doublage.

(1.3) Je suis comédien et je suis membre de l'UDA. Existe-t-il des écoles spécialisées pouvant m'enseigner la technique du doublage?

Oui. Le Conservatoire d'art dramatique de Montréal offre aux comédiens professionnels membres de l'UDA un stage de formation en doublage pour permettre aux acteurs de se familiariser avec cette discipline. Vous trouverez les coordonnées du Conservatoire sur notre page de liens.

(1.4) Pourriez-vous me mettre en contact avec les directeurs de plateau susceptibles de m'engager?

Désolé, ce site n'est pas une agence de placement mais bien une source de renseignements généraux. Ce sont les maisons de doublage qui sauront recueillir vos curriculum vitae et maquettes de voix et les remettront à leurs directeurs de plateau. Vous trouverez la liste des principaux studios sur notre page de liens.

(1.5) Un agent d'artiste (imprésario) peut-il m'aider à décrocher un contrat de doublage?

Non, pas vraiment. C'est le "bouche à oreille" qui s'avère, encore aujourd'hui, la méthode la plus efficace pour se faire un nom dans le milieu du doublage. Évidemment, rien n'empêche un agent d'envoyer aux principaux studios une liste des artistes qu'il représente en y mentionnant la formation et l'expérience de chacun d'entre eux.

(1.6) Le milieu du doublage est-il "fermé"? J'ai l'impression qu'il est très difficile de se tailler une place parmi les comédiens-doubleurs établis.

Nous ne connaissons aucun directeur de plateau qui ne soit enchanté de faire la découverte d'une nouvelle "voix". Les acteurs qui présentent le talent et les habiletés requises pour pratiquer ce métier ont de bonnes chances de percer. Malheureusement, beaucoup de comédiens (ou d'amateurs) s'imaginent à tort qu'il est facile de faire du doublage. Ou que le simple fait d'avoir une belle voix leur ouvrira les portes des studios comme par magie...(voir 1.2)

Par ailleurs, plusieurs comédiens de grand talent qui oeuvrent à la scène ou à la télévision n'arrivent pas à assimiler la technique du doublage. Il n'est certes pas toujours facile de "s'effacer" derrière l'acteur que l'on doit doubler. Or c'est précisément ce que l'on attend d'un comédien-doubleur.

(2.1) Doit-on passer une audition pour doubler un rôle dans un film?

En règle générale, non. C'est le directeur de plateau qui est libre d'engager les comédiens de son choix. Cependant, certains clients (diffuseurs, distributeurs et/ou producteurs) exigeront des auditions pour chacun des rôles de leurs dessins animés (tant pour les rôles parlés que pour les rôles chantés). Dans ces cas-là, les bandes d'auditions sont envoyées à Los Angeles ou Paris, où la décision est prise par le client lui-même. Il arrive aussi que le client se déplace pour superviser les enregistrements du doublage.

(2.2) Les comédiens-doubleurs apprennent-ils leurs rôles respectifs avant le début de l'enregistrement? Ont-ils des répétitions?

Non. Ils n'ont droit ni au script original, ni aux répétitions. Ils peuvent toutefois visionner le film aux studios de doublage.

(2.3) Comment un comédien-doubleur fait-il pour interpréter un personnage qui court ou qui saute à l'écran? Doit-il lui aussi bouger au micro?

Le micro étant d'une extrême sensibilité, et l'espace alloué aux comédiens étant très restreint, il faut éviter toute forme de bruit parasite (froissement de vêtements, bijoux qui s'entrechoquent, souliers qui craquent, etc.) D'autant plus que les comédiens se retrouvent souvent trois ou quatre à partager un seul et unique micro. Le comédien-doubleur doit donc réussir, par son simple jeu, à feindre la course, le saut, l'essoufflement, etc.

(2.4) Les comédiens-doubleurs enregistrent-ils leurs boucles en groupe ou individuellement?

Si possible, on essaiera de regrouper les comédiens qui partagent les mêmes scènes. Le jeu s'en trouve facilité puisque chaque interprète entend la réplique de l'autre. Il arrive toutefois que pour des raisons d'indisponibilités communes les comédiens se voient forcés de travailler individuellement.

Aussi, les dialogues de certains dessins animés (comme les Disney par exemple) sont enregistrés sur pistes séparées afin de permettre à l'ingénieur de son une plus grande latitude lors du mixage final (traitements particuliers, effets spéciaux, etc.)

(2.5) Combien de temps est consacré à l'enregistrement des dialogues d'un film doublé?

Tout dépend évidemment de la complexité du film et du nombre de rôles à doubler. Généralement, on met cinq (5) jours de studio à compléter le doublage d'un long métrage destiné aux salles. Les autres étapes (voir notre petit guide) suivront.

(3.1) Pourquoi la voix "française" d'un acteur connu change-t-elle parfois d'un film à l'autre? J'ai loué deux vidéocassettes de films mettant en vedette le même acteur et sa voix était différente dans chacun des films. Pourquoi?

Première raison: certains films sont doublés au Québec et d'autres en France.

Seconde raison: le comédien habituellement engagé pour doubler l'acteur en question n'était pas disponible.

Troisième raison: le client (distributeur du film) a exigé des auditions et a choisi une nouvelle "voix" pour doubler l'acteur original.

Quatrième raison: certains directeurs de plateau n'accordent pas une importance prioritaire à la continuité des voix attribuées aux acteurs étrangers. Ils considèrent que l'on doit distribuer les rôles au cas par cas, et que c'est le film qui doit dicter le type de voix que l'on donnera à chaque personnage.

(3.2) Pourquoi entend-t-on presque toujours les mêmes voix dans les films doublés?

Pourquoi voit-on presque toujours les mêmes visages à la télévision? Au théâtre? Et au cinéma? Tout simplement parce que ces artistes représentent, aux yeux des gens qui les engagent, des valeurs sûres.

Quand on sait qu'un film doit être doublé dans une période de quelques jours seulement, et que certains rôles à doubler sont d'une extrême complexité, on comprend mieux pourquoi les directeurs de plateau font, eux aussi, appels aux plus habiles des comédiens-doubleurs. Et à l'instar des autres domaines, de nouveaux artistes finissent inévitablement par percer et viennent alors enrichir le bassin de voix existant.

(3.3) Je trouve irritant de reconnaître la voix d'une vedette connue quand je regarde un film doublé au Québec. Je n'arrive plus à me concentrer sur l'histoire et je décroche complètement. Êtes-vous vraiment obligés de l'engager aussi souvent?

La décision d'engager tel ou tel artiste relève de la personne responsable de la direction de plateau. C'est elle qui établit, selon son bon jugement, la distribution du film qu'elle dirigera. Il faut comprendre que tous les artistes ne peuvent avoir une "voix blanche" qui se fond dans l'anonymat.

(3.4) Est-ce que certains acteurs américains exigent un droit de regard sur leur "voix française"? Peuvent-ils choisir eux-mêmes le comédien qui les doublera?

Il arrive à l'occasion qu'un acteur exige, par contrat, de choisir celui qui le doublera en version française. Des exemples: Tom Cruise (pour le film "Entretien avec un vampire"), Danny DeVito (pour sa propre voix et celle de Jim Carrey dans le film "L'homme sur la lune" dont il était aussi coproducteur). Plus fréquemment, c'est le réalisateur du film qui voudra être consulté: Atom Egoyan, James Cameron, etc.

(4.1) Pourquoi plusieurs DVD vendus au Québec ne comportent-ils pas de version française?

Pour mieux comprendre cet épineux dossier, nous vous recommandons de consulter le site dvdenfrancais.com, qui saura, bien mieux que nous, vous tenir à l'heure des derniers développements.

(4.2) Pourquoi le DVD que j'ai acheté comporte-t-il une version française différente de la version VHS du même film? (ex: Batman, Copland, etc.)

C'est une question qui devrait être posée directement au distributeur du film en question. En effet, c'est le distributeur détenant les droits d'exploitation d'un film pour un territoire donné qui est libre de choisir la version française qu'il utilisera lors du pressage des copies vidéo ou DVD de ce film. Étant donné que tous les films doublés au Québec pour les salles de cinéma sont redoublés en France quelques mois plus tard (voir 5.12), le distributeur dispose souvent de deux versions distinctes de langue  française d'un même film lorsque vient le temps de presser le DVD. Il peut en résulter une certaine confusion qui mène inévitablement à cette situation regrettable.

(4.3) Pourquoi la copie VHS d'un film ne comporte-elle pas nécessairement la même version française que la copie qui a pris l'affiche en salle précédemment?

Voir (4.2).

En toute logique, cette situation ne devrait JAMAIS se produire, quoiqu'en disent les distributeurs. Dans la mesure où un film a été doublé au Canada lors de sa sortie nord-américaine, c'est cette version qui devrait être utilisée tant pour les copies VHS que pour les pressages DVD qui sont destinés à ce même marché nord-américain. Si vous êtes irrités par cette fâcheuse situation, faites-le savoir aux distributeurs (voir notre page de liens).

(4.4) Lors d'une diffusion à la télé, pourquoi entend-on une version française réalisée en France alors que le film avait été préalablement doublé au Québec pour les salles?

Là encore, c'est une question qui devrait être posée au télédiffuseur. C'est lui qui achète, une ou deux fois par an, les émissions et les films doublés qu'il diffusera par la suite. Ce magasinage (ou "shopping" comme diraient les Français si le film était traduit chez eux...) se fait généralement en sol européen...

À ce jour, aucune loi, législation ou quota n'incite les télédiffuseurs locaux à diffuser le doublage réalisé au Québec. C'est le CRTC qui gère nos ondes canadiennes en matière de télévision. Le CRTC relève du gouvernement fédéral. Le gouvernement est élu pour défendre et promouvoir les intérêts sociaux, économiques et culturels de ses citoyens.

N'hésitez surtout pas à faire connaître votre opinion sur le sujet à nos télédiffuseurs canadiens dont vous trouverez les noms sur notre page de liens.

(4.5) J'ai remarqué une étiquette bleue de la Régie du Cinéma sur le film que j'ai loué dernièrement. Il y avait la mention "doublé au Québec" mais la case n'était pas cochée. Pourtant, il s'agissait bel et bien d'un film doublé par des artistes québécois. Qu'en est-il au juste?

Lors de la campagne "On veut s'entendre" lancée par l'UDA au printemps 1999, une de ses demandes visait à rendre plus visible la provenance du doublage d'un film sur les affiches, dans les journaux, etc. Nous croyons fermement que le public consommateur de cinéma a le droit de connaître l'origine du doublage d'un film qu'il a l'intention de visionner.

À l'automne de cette même année, le Gouvernement du Québec a acquiescé à cette demande et durant l'hiver suivant, les premières étiquettes modifiées ont fait leur apparition sur les boîtiers de vidéocassettes et de DVD.

Malheureusement, il semblait y avoir un sérieux problème de communication entre la Régie du Cinéma et les distributeurs de films. Bien qu'il existe encore des erreurs d'étiquetage, la Régie y porte un plus grand soin aujourd'hui.

 

(5.1) Pourriez-vous, s'il vous plaît, doubler tel film ou telle série de télé?

Désolé mais vous ne vous adressez pas au bon joueur. Ce site est géré par des artistes-interprètes. S'il n'en tenait qu'à nous, toute la production étrangère serait doublée par notre industrie locale...

Vous devez acheminer ce type de demande aux distributeurs et aux télédiffuseurs (voir notre page de liens). Ne sous-estimez pas le poids que peut avoir votre opinion sur les décisions qui sont prises. Rappelez-vous que le cinéma et la télévision sont des industries qui n'existent que parce que VOUS en êtes les principaux consommateurs!


(5.2) Quels sont les principaux studios de doublage établis au Québec?

Vous en trouverez la liste complète en consultant notre page de liens.

(5.3) Est-il possible d'assister à une séance d'enregistrement?

Si vous êtes comédien professionnel et membre de l'UDA, vous pouvez demander aux studios la permission d'assister à une séance d'enregistrement. Mais les places sont limitées et vous ne serez accueillis que sur invitation.

Étant donné l'espace très restreint des studios de doublage, le grand public n'est pas admis. Toutefois, à l'automne 1999 la maison Covitec (Technicolor) s'est jointe aux festivités des "Journées de la Culture" en organisant une journée "portes ouvertes". Les visiteurs ont pu se familiariser avec les différentes étapes d'un doublage. La visite se terminait par une rencontre en studio avec directeurs de plateau et comédiens professionnels. Une démonstration était faite devant public et les gens étaient ensuite invités à essayer d'enregistrer une boucle.

(5.4) Existe-t-il une "guerre" entre la France et le Québec au sujet du doublage?

Non, mais les Québécois comme les Français se partagent un même marché, soit celui du doublage de langue française de films étrangers. Et les revendications des artistes sont les mêmes de chaque côté de l'océan: le droit au travail.

Dans un scénario idéal, les films seraient systématiquement doublés dans chaque territoire où ils sont distribués, et ce, par une industrie locale du doublage favorisant ainsi les artistes locaux. Malheureusement, aux yeux des Majors cela représente un coût additionnel et le doublage québécois leur apparaît trop souvent comme étant un second doublage par rapport à celui (obligé!) qu'ils devront réalisé en France. Ironique, non? Puisque dans les faits, c'est souvent la version française doublée au Québec qui prend l'affiche en premier dans le monde!

Il en demeure que le décret protectionniste de la France (voir 5.12) à l'égard du doublage de films en salles rend la joute drôlement inéquitable. La loi du marché favorisant déjà l'Hexagone, c'est un peu comme Goliath se défendant contre David...

(5.5) Que signifie la mention "VFQ" dans la colonne des primeurs publiées par certains journaux?

Version Française doublée au Québec.

Dans la foulée de la campagne "On veut s'entendre" menée par l'UDA en 1999, certains quotidiens ont accepté d'accoler cette mention aux titres des films étrangers paraissant dans la colonne hebdomadaire des primeurs. Nous les en remercions et nous croyons que cette pratique devrait être imitée par les distributeurs dans leur utilisation d'affiches publicitaires et autres outils promotionnels.

(5.6) Est-ce que la mention "VF" signifie obligatoirement que le film a été doublé en France?

Non puisque certains journaux omettent parfois d'utiliser la mention adéquate VFQ. Il faut comprendre que cette appellation (VFQ) n'existe que depuis peu. Nous souhaitons voir les différents partenaires impliqués dans la distribution de matériel audio-visuel adopter une plus grande uniformité dans l'identification de la provenance des doublages.

(5.7) Qu'est-ce que l'ANDP?

L'Association Nationale des Doubleurs Professionnels.

(5.8) Qu'est-ce qu'une doublure?

C'est l'individu qui est appelé a remplacer temporairement un acteur lors du tournage de certaines scènes délicates (cascades, scène de nudité, etc.). Ça n'a rien à voir avec le doublage.

Il existe aussi des doublures de manteaux, mais ça c'est une autre histoire...

(5.9) Qui décide du titre français d'un film traduit?

Le service de marketing du distributeur. L'adaptateur des dialogues peut suggérer quelques titres mais ce n'est pas lui qui a le dernier mot.

(5.10) Est-ce que les films qui sont doublés au Québec pour la sortie nord-américaine sont redoublés en France lorsqu'ils prennent l'affiche là-bas?

Oui. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France s'est dotée d'un décret (amendé dans les années 90 pour y inclure les pays de la Communauté européenne) obligeant les distributeurs de films à faire doubler leurs oeuvres en sol français s'ils désirent obtenir un visa d'exploitation. Autrement dit, tout doublage réalisé à l'extérieur du territoire européen n'a pas le droit de prendre l'affiche dans les salles de cinéma. Pour en savoir davantage, veuillez consulter notre dossier complet et les différents articles parus dans la publication "Avis d'artistes" à ce sujet.

(5.11) Le Québec va-t-il, oui ou non, se doter un jour d'une législation semblable à celle de la France et exiger des distributeurs que leurs films soient doublés au Québec pour le marché québécois?

Alors là, si seulement nous connaissions la réponse à cette question!

 



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